1922-08
La cure ou maison presbytérale fut toujours située au même lieu que présentement et alors assez éloignée de la chapelle ainsi que de l’église actuelle. En effet dans l’acte de fondation de messes par Mme Angèle Bayard veuve de M. Mareschal en 1748 il est dit : «Qu’elle donne pour cette fondation un clos touchant d’un coté le jardin de la maison du chapelain ou maison presbytérale.» Elle ne fut pas comprise dans la vente des biens nationaux, sans doute parce que communale et habitée par des curés constitutionnels et qu’elle était en triste état à cette époque. En effet elle fut rebâtie en 1792/93. L’adjudication fut donnée sur plans et devis pour la somme de 5325Frs à Philibert Ignace Renaud d’Etival. Ce bâtiment offrant l’aspect d’une maison ordinaire, mais aussi les avantages d’une vieille bâtisse de la montagne ne devait durer que 95 ans. Vers 1885 son triste état réclamait d’urgentes et importantes réparations. Au lieu de réparations et sur l’avis d’un architecte débutant « M. Pelletier architecte à Lons-le-Saunier » ont résolu de raser l’ancienne cure et d’en bâtir une nouvelle sur le même emplacement, mais sur un plan nouveau.
Le plan fut dressé, le devis établi et le 1er août 1886 on approuve le projet et on vote en prévision une somme de 20.500Frs pour la construction du presbytère.
Il fut bâti en 1888 par M. Humbert entrepreneur à Lons-le-Saunier. La réception provisoire des travaux fut faite par procès-verbal du 15 novembre 1889.
Le total de la dépense fut de 18.730Frs,97
Savoir montant des travaux 17.806Frs,13
Honoraires de l’architecte 924Frs,84
La part afférente à chaque commune ensuite des délibérations a été calculée en prenant pour base le chiffre de la population et fixée comme suit :
Etival : 304 habitants 12.681,99
Châtel de Joux : 145 habitants 6.048,98
La réception définitive du bâtiment fut faite le 15 décembre 1893 et approuvée par le conseil des communes le 20 février 1894.
Le bâtiment est vraiment coquet et attire l’attention de l’étranger qui passe, il est d’ailleurs bien ordonné à l’intérieur. Cependant, bien que chacune des chambres soit indépendante, leur profondeur est insuffisante, les murs sont trop étroits pour un pays de montagne, la cave presque au niveau du terrain, des escaliers trop nombreux et peu pratiques pour le service, les ouvertures trop nombreuses pour l’agencement intérieur, et des cheminées à ramoner chaque mois, en bref une maison exposée à tous les vents au milieu d’un véritable courant d’air froid.
C’est ainsi qu’au bout de dix ans, les intempéries avaient causé de très gros dégâts à ce bâtiment trop léger et qui de fait devait faire l’objet de sérieuses réparations, puisque le coté ouest était devenu inhabitable. Les communes votèrent la somme nécessaire pour installer des doubles fenêtre, puis sur les moellons de la façade, une couverture en zinc. A cette même époque, on restaura le mur de clôture, et il fut placé une grille en fer qui fermait la cour du côté de l’entré principale.
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