1920-01
Selon le louable et universel usage d’autrefois, le premier cimetière d’Etival entourait la chapelle : des réparations à la maison Mareschal ont amené la découverte d’un grand nombre d’ossements humains. Nos ancêtres chrétiens ne reléguaient pas comme actuellement au nom de l’hygiène dans un enclos éloigné et souvent délaissé, les tombes de leurs chers défunts, mais les plaçaient autour du saint lieu. Alors chaque dimanche, au sortir des offices agenouillés sur le tertre de gazon au pied de la croix de bois, ils leurs donnaient un souvenir et se relevaient avec la salutaire pensée du revoir.
Ce ne fut que plus tard, lors de l’agrandissement de la chapelle, que le cimetière fut transféré à l’endroit actuel
«Ce nouveau cimetière fut béni le 11 Juillet 1778 par M Junet, curé de Soucia et doyen des montagnes.»
Si tout en étant inhumés au cimetière d’Etival, les défunts avaient leurs actes de décès inscrits sur le registre mortuaire de Soucia, c’était à cause des droits du curé sur chaque inhumation. Un mot mis en marge des actes l’indique clairement : c’est un mot latin solvit, solvit, a été payé. Quelques extrait mortuaires du registre Soucia
«La baronne de l’aigle Françoise de Laubespin mourut le 8 Avril 1667, enterrée au chœur de la chapelle d’Estival notre paroisse»
«Jeanne Girard de Ronchaux, tuée par la foudre le 30 Juillet 1668»
«Pierre François Girard de Ronchaux mourut tué par une bête féroce le 5 Avril 1671»
«Anatoile Berrer d’Estival, notaire mourut le 11 Juillet 1678 âgé de 72 ans, trouvé le corps ligoté, couvert de blessures et noyé.»
«Jacques Mathieu Moure de Ronchaux, tué d’un coup de pierre le 12 Juin 1681»
Voir le fascicule de Joseph Romand sur la création des cimetières .
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