Famille de Trelan

1912-08
La chevance d’Etival, dit ROUSSET fut acquise par M.De MAISOD.
Marie Josèphe Françoise De MAISOD, la porta en dote à Eléonore Bénigne François Du PASQUIER, seigneur de la Villette, son époux.

De VILLETTE la vendit le 12 août 1713 à Antoine REGAUD, avocat au Parlement, président en la juridiction des gabelles de Saint-Claude.
Mais M. Joseph De ROUX, vicomte De TRELAN, chevalier de l’ordre de Saint-Louis, lieutenant-colonel du régiment de Berry, gouverneur pour sa Majesté des forts Griffon, à Besançon et de Saint-André de Salins et son épouse Claudine Antoinette De POLIGNY, obtinrent de l’abbé de Saint-Claude et du Prince De BEAUFFREMONT, le droit de retrait féodal et furent subrogés à l’acquisition de M. REGAUD, par acte du 10 novembre 1715.

Claudine Antoinette De POLIGNY, tenait ce droit de sa parente Claire Humberte De POLIGNY, épouse de Claude Humbert De MANDRE, seigneur de l’Aigle.
Messire Joseph De ROUX, vicomte De TRELAN, d’après la tradition d’Etival, fut tué en duel, ainsi que son fils qui aurait voulu venger la mort de son père

Claudine Antoinette De POLIGNY, veuve du vicomte De TRELAN, vers la fin de sa vie, habitait à Saint Claude. Elle y mourut dans la nuit du 1 au 2 septembre 1733.
Par son testament daté du 15 juin 1730 elle avait institué pour héritier universel de tous ses biens messire Jean Alexandre De MATHA, son frère utérin, lieutenant-colonel aux services des Provinces Réunies ou Etats Généraux de Hollande.
Un descendant de la famille de Saint Jean De MATHA, peut-être, aurait donc possédé un château et des terres à Etival. Dans ce testament Claudine Antoinette De POLIGNY, établit une fondation de messe à célébrer à la chapelle d’Etival, au capital de 500 livres.
Cette fondation fut liquidée en 1747, par messire Jean Alexandre De MATHA, qui versa la somme de 500 livres entre les mains du curé de Soucia, du chapelain d’Etival et de ses fabriciens de la chapelle d’Etival.
Cette somme placée chez le sieur GOYDADIN de Soucia puis chez Théodore BERREZ d’Etival, fut remise à la fabrique d’Etival et sous prétexte de légalité et de garantie, fut placée en un titre de rente sur l’Etat, dans le milieu du XIXème siècle.
C’est le titre de rente annuel de 24F. , qui fut inventorié le 21 février 1906 et attribué par un décret du 17 mars 1911, pour 3/4 au Bureau de bienfaisance d’Etival et l’autre 1/4 à la commune de Châtel de Joux à condition que cette commune emploie les revenus au service des secours de bienfaisance.

ROUSSET dit : «  Que les héritiers de Madame De TRELAN ont possédé le fief d’Etival, jusqu’à la suppression du régime féodal. »
Mais il semble plutôt que Jean Alexandre De MATHA vendit sa terre d’Etival à la date où il liquida la fondation de sa sœur Claudine Antoinette.
En effet dans la reconnaissance à terrier pour Etival et les Ronchaux, de Mgr De MEALLET DE FARGUES, seigneur-évêque de Saint-Claude et du prince De BEAUFFREMONT, fait en 1778, nous retrouvons trois personnes possédant les terres des chevances des Ronchaux et d’Etival. Tous trois sont traités de Sieurs, Messires ou Maistres chaque fois, tandis qu’on ne donne que les simples noms des autres habitants ayant droits.
Messire ou Maistre BAYARD
Messire ou Maistre MARECHAL
Messire ou Maistre NICOD
D’après l’état des mutations indiquées dans le registre
Messire BAYARD de Saint-Claude, parait être l’ayant droit des De MATHA ou des De TRELAN.
Messire MARECHAL l’est, par acquisition, des De FAVIER et en remontant plus haut, des De RONCHAUX, puisque Guillaume De FAVIER, avait épousé Anne De RONCHAUX.
Messire NICOD est porté comme ayant droit du Seigneur de l’Aigle On voit dans le même registre que ce dernier possédait la plus grande partie des champs ayant appartenu à la baronnie de l’Aigle, probablement à la suite d’alliances ou d’acquisitions.

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