En 1950 rares étaient les maisons disposant de l’eau courante. L’approvisionnement se faisait aux nombreuses fontaines qui coulaient en permanence.
A l’heure des repas, les enfants étaient de corvée d’eau et se retrouvaient à la fontaine avec le pot a eau.
Pour l’usage domestique (Confection des repas, vaisselle, lavages, potée des vaches) les adultes remplissaient à la fontaine des arrosoirs en acier galvanisé qui étaient alignés dans un coin de la cuisine assurant un stockage proche.
Enfants, nous faisions des concours a celui qui arrivait le mieux à aspirer l’eau de l’arrosoir en prenant le goulot dans la bouche comme une paille.
Ici je place « ma » fontaine qui était au centre de la place du haut du village des Ronchaux. Le dessin est tiré du livre de Jacques Cassabois Les deux maisons (Prix du ministère de la jeunesse et des sports 1988.) Il fait vivre à son personnage, un séjour comme berger aux Ronchaux.
Quelques rares maisons mieux équipées, possédaient une pierre d’évier qui rejetait ses eaux usées par une gargouille.
Durant l’hiver 1958-59 particulièrement froid, les canalisations de distribution pas suffisamment enterrées gelèrent. Le réseau a été remis à neuf, les propriétaires en profitèrent pour raccorder leur habitation avec un robinet sur un bac .