Les Fondations

1919 –11

Pour entretenir la ferveur et fortifier la foi des fidèles, outres les catéchismes faits régulièrement aux enfants et les instructions que chaque dimanche le chapelain faisait au prône de la messe, des prédications extraordinaires se donnaient à intervalles réguliers. En vertu d’une fondation faite par les abbés Dunod (dont deux furent successivement curés de Soucia (Jacques et Philibert) et un autre curé de Saint Maur (Antide Dunod).)
« Les missionnaires diocèsains de Besançon devaient donner des exercices de missions à différentes dates, 15 jours à Saint Maur, 15 jours à Soucia et 15 jours à la chapelle d’Etival. »
Les nombreuses fondation de « Messes, Bénédictions, Salve Regina » à dire par le chapelain à la chapelle d’Etival témoignent aussi de la dévotion des fidèles. Notons en quelques unes en passant.

Le 22 février 1638, fondation d’une messe à dire tous les mardis à la chapelle d’Etival moyennant une rente de huit francs et quatre gros sur les communautés d’Etival et Ronchaux par Nicolas Estievant dit Jannodet, «lequel de sa certaine science et bonne volonté désireux de participer aux dévotions et suffrages que se font et se feront journalièrement en la chapelle dud’Esstival par le Sr Chapelain … fonde annuellement et perpétuellement une messe des trépassés à basse voix pour le salut et remède de son âme, ses furent prédécesseurs et successeurs…»

Le 247 avril 1661, fondation de deux messes par Loys Perrin d’Etival «en remerciement de guérison de peste qui ravagea le pays.»

En 1730, fondation de Trelan dont la rente de 24 francs volée à la Fabrique par la loi de séparation, a été versée partie à la caisse de la commune d’Etival et partie à celle de Châtel De Joux.
En 1748, fondation de messes par Mlle Angèle Bayard, femme d’André Maréschal d’Etival, établie sur le revenu du clos ou verger de la cure.
Mlle Angèle Bayard fut également la fondatrice du bureau de bienfaisance. Cette fondation comme la précédente était établie sur le rapport de propriétés données à la fabrique et dont les revenus devaient servir aux pauvres de la communauté d’Etival.

Lors de la révolution, ces propriétés échappèrent à la vente des biens de l’Eglise par l’habileté de M. Etienne Maréschal petit-fils de la fondatrice. Les clauses de la fondation n’étant plus observées, il réclama et retint les propriétés. Puis au rétablissement de l’ordre et après le Concordat il restitua les revenus en réclamant l’observation des charges, ce qui fut fait. Mais à partir de ce jour ce ne fut plus le curé qui fut chargé de l’administration du bureau de Bienfaisance mais une commission administrative laïque.

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