Seigneurs de Châtel-de-Joux

1911-07/08

Note des rédacteurs :
A la lecture des bulletins narrant la succession des seigneurs de Châtel-de-Joux, nous avons eu du mal a comprendre le texte de l’abbé, pour fixer cette chronologie, nous avons choisi de dessiner schématiquement un arbre généalogique avec en marge les faits les plus marquants cités dans le texte. A la construction de ce site nous avons pensé que le lecteur se retrouverait face à nos difficultés, Nous avons donc dessiné notre schéma et rangé le texte détaillé correspondant dans le coin des curieux, rubrique « Seigneurs de Châtel »  Nous avons également fait quelques recoupements avec des sites internet traitant des « de Bauffremont », nous avons constaté des différences de date, de parenté, de faits. Nous invitons le lecteur a se rendre sur ces sites . Origine et quelques détails sur
cette famille.

Par respect pour l’ouvrage et son auteur et dans le doute, nous retranscrivons dates, noms, faits, en conformité avec les bulletins.

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1911-09
En 1785, il demeurait à Paris. Charles-Roger ,était coseigneur de Chatel-de-Joux avec Charles-Emmanuel-Louis de Beauffremont, (son frère ,croyons-nous),en 1793 : ainsi qu’il appert de trois exploits séparés des 9 avril, 15 et 17 mai 1793, par lesquels les habitants de Châtel-de-Joux se sont pourvu par devant le tribunal du district contre Charles-Roger et Charles-Emmanuel-Louis de Beauffremont au sujet d’une action intentée afin d’obtenir d’être mis en possession de la forêt des seigneurs en vertu de la loi de 1792.
Mais en l’an VI (1798), Alexandre de Beauffremont, neveu de Charles-Emmanuel et de Charles-Roger, était déjà en vertu d’une donation en vif, possesseur des forêts en litige.
Habitant Madrid à l’époque de la Révolution, les princes de Beauffremont se déclarant Espagnols, virent leurs terres échapper au séquestre. En effet à part quelques parcelles de terre situées au Ronchaux, vendues je ne sais à quel titre, les vastes terres et forêts desd’seigneurs furent épargnées. Alexandre de Beauffremont marié avec Melle de la Vauguyon, en eut deux fils : Le prince-duc Eugène de Beauffremont que nous avons vu offrir en 1909, une riche couronne à Notre-Dame de Gray, est un des derniers descendants de cette illustre famille de Beauffremont. Ce fut Alexandre de Beauffremont qui en 1808 vendit sa terre de Clairvaux à Mr Noël-Nicolas Ménil-Lemire, capitaine de vaisseau, qui depuis longtemps déjà faisait valoir les forges de Clairvaux.
Les habitants de Châtel-de-Joux ne furent pas admis à faire valoir leurs réclamations, ni dans le procès avec les Beauffremont, ni en celui avec M.Lemire, après l’acquisition du marquisat. Ils n’ont obtenu de conserver cette immense et riche forêt que la faible portion qui leur avait été attribuée par le jugement de cantonnement de 1734.
Nous avons vu Guillaume de Villers-Sexel, seigneur de Clairvaux, affectionner le séjour de son château de Joux et y résider très souvent. Sans aucun doute, il eut des imitateurs parmi son illustre descendance. Mais si les seigneurs de Clairvaux n’habitaient pas continuellement le Château de Joux, ils y avaient du moins un capitaine d’armes ou châtelain. En 1449 dans sa transaction qui eut lieu entre Etienne Fauquier, abbé de Saint-Oyand, Guillaume de Villers, seigneur de Châtel-de-Joux et Antoine de Vaudrey, seigneur de l’Aigle, au sujet de la Seigneurerie de Prénovel et des Piards, nous voyons comme témoin, pour Guillaume de Villers, Guillaume de Ronchaux son châtelain,
« En 1588, on trouve un Claude de l’ Aubespin, seigneur de l’Aigle, et un Antoine de l’ Aubespin, baron de l’Aigle gouverneurs du Château de Joux à l’époque de la guerre contre les Turcs. »
En 1788, le château était démoli, il est vrai depuis très longtemps, mais néanmoins les de Beauffremont avaient encore, non plus un capitaine-châtelain, mais un juge-châtelain, en la justice dud’Châtel-de-Joux. « L’an mil-sept cent quatre vingt huit, le onze mars, environ les neuf heures du matin ,sur la place publique de Châtel-de-Joux, par devant nous, Pierre-Antoine Coque-Jocard, demeurant à Lons-le-Saunier, avocat au Parlement, juge châtelain en la justice dud’Châtel-de-Joux, ayant avec nous Gaspard-François Riche-ratteau greffier en lad’justice, en la présence du sieur Claude-Joseph Recy, procureur d’office en icelle est comparu… »

Après la conquête également et la démolition du château « Une famille des Piards portant le nom de ce village qui le tenait lui-même de ses fondateurs sortis de la Hongrie, vers la fin du XVème, occupa l’emploi de régisseur des seigneuries de Châtel-de-Joux et de l’Aigle. »
Un descendant de cette famille « Nicolas-Joseph Piard, né à Lons-le-Saunier, au moulin de la chevalerie le 26 juillet 1780 , fut conservateur du musée départemental du Jura.(mort le 27-10-1857) (Annuaire du Jura 1859)

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